Les échanges de produits contrefaits et piratés ont augmenté de manière régulière ces dernières années – alors même que les volumes globaux des échanges stagnaient. Ils représentent désormais 3,3% du commerce mondial, selon un nouveau rapport de l’OCDE et de l’Office de la propriété intellectuelle de l’UE en 2019.
Selon les dernières études sur les produits contrefaits et piratés, la valeur des contrefaçons importées dans le monde sur la base des données de saisie douanière culminait en 2016 à 509 milliards USD, contre 461 milliards USD en 2013.
Pour l’Union européenne, le commerce de contrefaçon représentait 6,8% des importations en provenance de pays tiers en 2016, contre 5% en 2013. Pire, ces chiffres n’incluent pas les contrefaçons produites et consommées dans le pays, ni les produits piratés distribués via Internet.
Pour lutter contre ce phénomène à très forte croissance, le secteur du luxe a investi massivement dans des solutions technologiques ultrasophistiquées (Internet des Objets, Big Data, Machine Learning…). Il fait aussi pression sur les gouvernements pour qu’ils étendent les pouvoirs des organismes chargés de l’application de la loi pour saisir et détruire les produits contrefaits, poursuivre les acheteurs et les revendeurs et bloquer l’accès aux sites Web qui vendent des produits contrefaits.
Malgré cela, ces efforts ne portent pas leurs fruits du fait notamment de la concurrence accrue, l’absence de normes communes sur ce secteur et de lois efficaces, proportionnelles aux enjeux.
Les faux produits de luxe représentent 60 à 70% du marché total de la contrefaçon, devant les produits pharmaceutiques et les produits de divertissement comme en témoigne le schéma suivant (source : OCDE – Trends in Trade in Counterfeit and Pirated Goods – March 2019)